Polisse

Synopsis : Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec… Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ? Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.

Ma critique : Ce film tient ses traits du docu-fiction. Maïwenn sait y faire en la matière en mettant en avant, sans trop de peine, des dialogues et une histoire justes et criants de réalisme, mais aussi des personnages auxquels nous nous attachons facilement. On est scotché à notre fauteuil, non pas face à un film d’action, mais face à un film d’émotions qui nous met une grosse claque. On sent que la réalisatrice a fait une étude au préalable très fouillée, mise en avant par des comédiens de grande classe. C’est parfois dérangeant, parfois drôle, parfois émouvant, mais globalement bouleversant tant en observant avec difficulté la situation des victimes, mais aussi en vivant dans l’instant la vie de ces policiers qui font face aux pires des horreurs. Maïwenn sait, de façon remarquable, nous faire rester dans le film sans nous en sortir, au point même que l’arrivée du générique de fin nous étonne, on en aurait demandé davantage. Vous l’avez compris, « Polisse » a cette graine de folie et d’originalité qui fait la différence. Un film à voir.  

Note : 4/5